Sur la route du travail ou en mission, on pense souvent à arriver à l’heure… et plus rarement aux risques que l’on prend en chemin.
Dans la fonction publique territoriale, le risque routier est omniprésent : nous y sommes tous confrontés, que nous soyons agents techniques, élus, chauffeurs, agents administratifs… Il s’agit des déplacements en voiture, à vélo, à pied, ou encore des interventions sur ou à proximité de la voie publique.
En France, les accidents de la route représentent environ 30 % des accidents mortels liés au travail. En prenant en compte ce risque et en adaptant nos pratiques, c’est notre sécurité et celle de nos collègues que nous protégeons.
Sans klaxonner – quelques faits à garder en tête :
- La vitesse, même légèrement au-dessus de la limite, réduit fortement votre temps de réaction.
- Le téléphone au volant, même en kit mains libres, divise par deux votre attention.
- Un trajet familier, comme entre deux équipements de la commune, est loin d’être sans risque : c’est souvent là qu’on relâche sa vigilance.
- Le stress ou la fatigue multiplient les imprudences sans qu’on s’en rende compte.
Quand c’est possible, pensez à :
- Réduire les déplacements en privilégiant les visioconférences ;
- Regrouper les rendez-vous et réunions extérieures ;
- Favoriser les transports collectifs.
Et au quotidien :
- Prenez votre temps, même pour 5 minutes de route ;
- Prévoyez une pause entre deux missions ou réunions ;
- Vérifiez l’état du véhicule de service et signalez tout souci ;
- Coupez votre téléphone ou activez le mode "ne pas déranger" ;
- Signalez les trajets à risque ou les situations dangereuses : la prévention commence par l’observation.
Employeur, des leviers concrets pour agir :
Les employeurs ont un rôle clé à jouer dans la prévention du risque routier professionnel.
Pour cela, plusieurs actions peuvent être mises en place :
- Analyser les déplacements dans le Document Unique d’Évaluation des Risques (DUER) : identifier les situations d’exposition (trajets domicile-travail, missions régulières, interventions urgentes…) permet d’ajuster la prévention.
- Proposer des formations adaptées, comme la conduite sur route glissante ou la gestion du stress au volant.
- Organiser les déplacements avec discernement : en évitant les plannings trop serrés, en planifiant des temps de pause et en favorisant les trajets en dehors des horaires les plus accidentogènes.